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Alberto Malengila

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Fine Feelings

Il est 21h09, ce 31 octobre 2008.. et je suis dans une joie intérieure que je souhaite faire exploser mais cette joie contenue en moi m'apporte une telle paix intérieure en moi même que je reste calme.

Mais mes pensées se projettent dans des horizons lointains...et ma joie intense affiche des perturbations.quelqu'un grignote  l'espace de mes pensées...

Fine Feelings

Ou l'histoire d'une attirance réciproque, une attirance des personnes qui partagent les mêmes passions...qui se complaisent au calme de la nature, séparés par la mer, et qui vont tenter le tout pour le tout pour se rencontrer et enfin pouvoir réaliser leur rêve commun de vivre leur vie ensemble...
J’ai entendu dire que "l’histoire s'inscrit probablement à l'improviste au fur et à mesure que nous parcourons la vie, mais il est des existences qui semblent tracer d'avance, inéluctables et qui forment un cercle parfait"

Fine Feelings, expression de cette héroïne à l'adresse de l'homme qu'elle estime être l'homme de sa vie, l'homme qui complète le mieux ses pensées.le garçon qui répond à ses critères à elle est l'histoire d'un coup de foudre qui commence par des jalousies et des disputes qui n'augurent pourtant aucune issue favorable...Imaginez la rencontre de deux personnes qui, à priori n'ont rien en commun..ils se regardent sans se voir, s'ignorent au premier regard en même temps qu'ils se trouvent des tas des raisons réciproques de ne pas s'apprécier et pire de se déclarer une espèce d'antipathie...manifeste au travers de leurs regards...mais qui ne réalisent pas qu'ils sont fortement attirés l'un vers l'autre...deux personnes aux caractères bien trempés, qui ne sont pas du genre à faire confiance à n'importe qui.et qui est à aimer n'importe qui...l'histoire de ce coup de foudre s'écrit en direct...Pour pimenter cette histoire, elle sera vue au travers de mon journal personnel...

VENDREDI après midi, terrasse de l'hôtel, première rencontre

- Cette place est prise, je ne veux pas d'inconnu à mes côtés, passez votre chemin, s'il vous plaît
Je reçois cette phrase alors que j'essaie, sans arrière pensée, de m'asseoir sur la seule place encore disponible sur cette taverne.je passe juste des mauvaises vacances, accablé par des problèmes de la vie.et j'essaie de rechercher un équilibre au travers des voyages dans des nouvelles contrées...je ne cherche pas du tout à déranger qui que ce soit.et donc je n'apprécie pas du tout que l'on me parle ainsi..))

- Je suis désolé...c'est la seule place encore disponible.je désire juste m'offrir un jus de fruit, je promets de ne pas vous déranger...est ce que vous attendez quelqu'un ? Je peux comprendre

- Je pense que vous ne m'avez pas bien compris, je ne veux pas d'inconnu à côté de moi, et je n'attends personne, et si c'était le cas, ça ne vous regarde pas du tout, passez votre chemin, s'il vous plaît, pour la dernière fois

- Soyez pas nerveuse comme ça Mademoiselle... ? Je m'appelle Rigobert, je viens de Genève

- Pardon, vous vous attendez en plus que je vous dise comment je m'appelle ? Ecoutez, comment vous dites vous appelez ? Peu importe, j'ai pas à connaître votre nom, fichez le camp, je ne vous adresse plus de parole, continuez votre chemin, je suis arrivée avant vous ici, alors j'y reste, et je ne vous veux pas à ma table...

- Vous avez quoi comme problème, il fait beau pourtant...ok, je vais me chercher un jus ailleurs.je croyais que les gens par ici étaient gentils.du reste, Mademoiselle, j'ai assez de patience et de plus, c'est pas par ce que je suis black que vous pouvez croire que je m'intéresse à vous, je voulais juste me prendre un jus et c'est tout..

- Vous intéressez-à moi ? Pourquoi voulez vous qu'une pareille idée me traverse l'esprit, non, mais ça va pas ? Vous n'êtes même pas mon type, si vous voulez savoir.ah, non.vous vouliez un jus, d'accord et moi je voulais mon espace à moi...

- Je suis descendu dans cet hôtel pour mon week-end, et j'ai voulu juste profiter du beau temps, j'estime avoir aussi le droit de profiter de ses espaces.

- Je ne fais pas partie de ces espaces

- Mais vous renvoyez absolument tout à vous.vous n'êtes quant même pas le centre de la terre

- Je crois que vous m'avez assez soulé comme ça...je vous laisse la place, et que je ne vous recroise plus...disparais de ma vie

Elle se lève et très remontée contre moi, elle pénètre dans le hall de l'hôtel :

- Un problème, Mademoiselle ? demande une serveuse

- Non, ça va, il y a juste ce connard qui me soûle.

Désignant son doigt dans ma direction, elle continue son chemin.je reste hébété et sur la touche, la bouche amère, cette fille avait du venin dans ses paroles, elle était vraiment acide, et pourtant, si elle pouvait se taire...Je prend donc un jus d'ananas pour ôter cette acidité que cette fille m'a transmise..J’étais content enfin d'être débarrassé de cette peste, ce genre de nana complexée m'énervait outre mesure...pourquoi chaque fois qu'un garçon essaie de dire bonjour à une fille, cette dernière s'imagine tout de suite que le garçon a une idée derrière la tête ? Bon, je n'avais déjà pas le moral à ça, j'avais des soucis pour mon avenir, un connard venait de contrecarrer mes plans d'avenir, les compromettant gravement par un jugement qui n'avait pas lieu d'avoir enfin, cette histoire sera écrite sous le titre du "Praticien fossoyeur"...à venir

VENDREDI SOIR, devant l'ascenseur

J'attends gentiment l'ascenseur pour aller au 5è, j'y ai ma chambre pour le week-end, quand venant du sous sol, certainement du parking, il s'arrête au réez de chaussée.une fois ses portes ouvertes, j'essaie de monter mais je me retiens, la fille s'y trouve.il y a aussi 2 couples avec...je ne souhaite pas me retrouver avec cette fille dans le même ascenseur...

- Il monte, Monsieur

Une de 2 dames  des couples m'adresse la parole, pensant que je me posais la question, vue mon hésitation

- Allez-y seulement, je descends, Madame, merci

L'orgueilleuse, avec ses sacs à main, n'avait même pas levé ses yeux, sachant pertinemment que c'était moi...

Plus tard.je reprends l'ascenseur suivant.et je sors au 5è, une surprise m'y attend.je croise la vaniteuse qui cherche ses clefs dans ses nombreux sacs pour entrer dans sa chambre.juste en face de la mienne...

- Dites moi pas que vous occupez  la chambre d'en face, me dit ma voisine.

Visiblement outrée de me revoir

- Je n'ai pas choisi cette chambre, c'est la seule qui était disponible

- Cela ne m'étonne pas, vous ne seriez pas un gars de la voirie, par hasard ?

- Pourquoi cette question ?

- Parce que vous ne cessez de bouchez les trous...vous ne supportez pas de voir les places libres ou quoi ?

- Madame ou Mademoiselle, peu importe, vous n'êtes pas obligée d'être désagréable et agressive avec moi comme vous l'êtes

Elle venait de trouver ses clefs, elle ouvrit sa chambre, prit ses sacs et dit :

- Je ne suis pas désagréable, je ne fais que constater les faits.vous n'êtes jamais loin de mon sillage et vous prenez plaisir à vous installer toujours dans les places vides qui sont comme par hasard à côté de moi…, j'espère que vous n'êtes pas après moi et puis, c'est Mademoiselle, non Madame

Elle referma sa chambre, tournant les verrous de celle ci...j'entrais dans ma chambre, mal à l'aise, je décidais d'aller négocier un changement d'étage, mais le réceptionniste fut formel, il n y avait pas d'autre disponibilité dans l'immédiat.je décidais donc de faire attention, je ne voulais plus me retrouver nez à nez avec cette gosse de riche.

1.11.2008, 9h13...je sors de ma première nuit de répit depuis bientôt un an, un an depuis que j'ai découvert la méchanceté des mes pairs en lieu des soins, un an d'angoisse, un an des points d'interrogation car il s'est présenté il y a un an une situation injuste qui m'a fortement bouleversé.et depuis, j'ai appris à me méfier, j'ai appris à ne pas me réjouir anticipativement car j'ai découvert combien des personnes peuvent creuser votre tombe..Ce matin est le matin du jour qui suit la réussite qui met un point final à 6 années de galère, je suis zen.et je repense encore à cette fille, moi et les filles, c'est un lien qui ne se consume pas.

Samedi matin, 9h J'ai prévu de me balader, pour visiter le coin et au détour d'une rue, je suis le trottoir d'un fitness, et je remarque la belle gosse s'adonnant au sport. Heureusement pour moi, de sa position elle ne peut me voir, j'admire quelques secondes  la fille que je vois sur la vitrine, elle a vraiment une plastique de rêve, je quitte vite le lieu, me souvenant du venin qui pourrait sortir de cette belle bouche et je continue mon chemin.

Je décide de passer ma matinée en ferry, je me suis souvenu que j'étais là pour décompresser, j'étais là pour oublier, j'étais là pour me changer les idées, et croiser ce genre de nanas sur mon chemin n'était pas à l'ordre du jour. Mais pourquoi les gens ne vous fichent pas la paix ? Les gens ont apparemment le droit de dire ce qu'ils veulent, on s'entend dire qu'on a un comportement très collant, qu'on a une conversation inintéressante et limitée, résultat on en devient incapable d'approcher ses semblables, par crainte d'une ultime humiliation, on se fait des clichés sur les inconnus, et on finit par se prendre pour un crétin, à force de se faire entrer dedans comme ça, on n'arrive plus à exprimer ses sentiments, et on finit forcément seul sa vie, c'est vraiment c.. Oh ! Pardon!! Bref, plus je réfléchis, plus j'avais vraiment envie de lui prouver à cette gonzesse qu'elle se trompait sur moi, mais après tout, qui était elle pour que je puisse avoir une dernière conversation avec elle, elle n'avait qu'à aller se faire voir. Oh.  Pardon !!

La petite traversée du lac au départ de Montreux me remit les esprits en place, et je me mis à lire Dostoïevski, j'aimais la grande profondeur psychologique de ses romans.en ce moment, j'avais besoin de comprendre justement la psychologie d'une fille qui m'avait énervée la veille.

Cela me sidérait de penser à elle d'autant plus que si elle l'avait bouclé un peu, elle aurait vraiment été super.en fait elle était tout simplement super, et c'était ça le vrai problème, il y avait chez elle une joie de vivre dont j'aurais voulu avoir en ces temps sombres, elle pouvait d'un simple sourire, d'une simple gentillesse me mettre aussi un sourire sur mon visage dont le masque de tristesse n'était que trop visible...mais voilà, j'étais une persona non grata...

Ma journée fut tout de même excellente...l'eau et les beaux paysages m'avaient déjà fait oublier ma mystérieuse antipathique voisine de chambre.

C'est ainsi que le soir, ayant débarqué dans le petit port près d'Yvoir, je fais la connaissance d'une charmante demoiselle qui s'assoit à côté de moi, au comptoir d'un bistrot, une fille sympathique.elle s'intéresse à mon livre de Dostoïevski et me questionne là-dessus j'ai une amie, me dit elle, qui raffole la lecture de cet auteur.il y a du psy là dedans aussi ? Vous aimez la psychologie ? Au fait vous faites quoi dans la vie ?

On discute gaiement ensemble, et je m'interroge sur la race humaine, non, sur les filles, plutôt.un jour vous croisez une fille qui vous tombe dessus comme si vous étiez de la peste, le lendemain, vous vous retrouvez en face d'une autre qui vous dévore des yeux, à cause de la richesse de votre culture.Mais qu'est ce  qui se passe dans la tête de filles ? La tentation est tellement grande que je lui parle de la mystérieuse antipathique demoiselle que j'avais croisé la veille ou.plutôt celle avec laquelle je ne pouvais avoir aucune proximité, si ce n'est que celle obligée de la chambre d'hôtel

- Vous êtes d'ici, me demande t elle ?

- Pas du tout, je suis de Genève, en tourisme à Montreux, j'y suis descendu à l'hôtel, je suis tombé sur  une voisine exécrable, une espèce de missionnaire.

- Une Nonne exécrable ?

- Oh, c'est juste un terme pour désigner cette sainte nitouche qui doit avoir l'habitude de coloniser les garçons...

- Coloniser ? Mais qu'est ce qui t'es arrivé ? Oh, pardon, je peux te tutoyer ?  C’est plus simple

- Oui, certainement, je ne suis pas un colon...(Rire) en fait avec ce genre des nanas, tu perds non seulement ton sang froid, mais tu mets en doute toute ton existence.toute ta culture d'origine est évacuée et est remplacée par je ne sais quoi d'indéfinissable, elle m'a crétinisé.elle m'a vraiment énervé

- Mais, tu as essayé de l'aborder ?, elle te plaisait ?

- Elle est belle comme fille...il n y a rien à redire.si j'essayais de la draguer ? Tu n'y es pas du tout.je voulais juste prendre la place à côté d'elle, je voulais m'offrir un malheureux petit jus, mademoiselle "sainte Nitouche" m'a interdit de m'asseoir à côté d'elle, elle est vraiment gonflée à bloc, cette fille

- Tu m'as l'air gonflé de colère aussi, à ce que je vois, pourquoi n'as tu pas essayer d'avoir une explication avec elle ?

- Une explication, tu dis, ce n’est pas faute d'avoir essayé.

- Etrange, en effet, et donc si je suis ton raisonnement, c'est pour fuir ta voisine que tu es venu si loin ?

- En tout cas, au moins comme ça, cela me permet de rencontrer des gens sympathiques.après tout, je ne demande qu'à oublier mes soucis...

19h45.je regardais ma montre, et je devais prendre congé de cette personne car le ferry allait accoster pour mon retour à Montreux.Elle m’apprit qu'elle prenait le même ferry, il fallait qu'elle rende de doubles des clefs d'appartement à sa meilleure amie, elle avait oublié les siennes chez ses parents, et avait du se sentir obligée de prendre une chambre d'hôtel...

Nous nous embarquons donc à bord du Montreux.et discutons encore des livres, et des sujets divers.en parlant de livres, je lui expliquais que j'aimais beaucoup lire Descarres, Guy.

- Tiens, tu devrais vraiment rencontrer l'amie chez qui je vais, elle est passionnée aussi de Descarres, en plus de Dostoïevski...c'est étonnant que tu me rappelles beaucoup une fille alors que t'es un mec, elle adore aussi le silence, elle est très douce et très calme, quoi que par moment, elle peut donner l'impression de manquer de cœur...en fait elle a des goûts vraiment aussi bizarres que toi, y compris cette façon de voyager seul..Comme si tu faisais un voyage de méditation...c'est quant même mieux de voyager en groupe, non ? Moi je ne tiens pas en place, il faut que je discute avec quelqu'un.ou que je fume des clopes.

Quand on débarque à Montreux, je dis au revoir à mon amie de circonstance qui me souhaite bonne chance avec ma voisine, on convient ensemble de se retrouver dans une boîte de nuit, elle me donna l'adresse : viens, ce sera sympa, tu verras, je viendrais avec mon amie qui aime les livres.tu sais, elle est attiré par les gars de couleur.elle est fascinée par la peau noire.tu devrais venir

Vers 11h du soir, je décide de sortir...je prends le bout de papier que m'avait remis mon amie de voyage, et en ouvrant la porte de la chambre, je constate que "ma voisine ennemie" qu'accompagne une fille sort aussi au même moment, je referme aussitôt ma chambre pour ne pas avoir à me retrouver face à elle...cependant, je l’entends dire à la personne avec elle : "cet emmerdeur est encore là, on dirait.»
J'avais passé ma journée dehors, elle ne m'avait donc plus revu, peut être pensait elle être débarrassée de moi une bonne fois pour toute. Mais étrangement, je ne m'énerva pas du tout, elle m'appelait "l'emmerdeur", c'était assez triste, mais en fait d'embêtement, je me réjouis de n'avoir jamais cherché à la draguer, car elle m'aurait certainement arraché les yeux, coupé la langue, et même tué, cette connasse...de plus, ce soir elle ne pouvait briser ma bonne humeur, j'allais sortir pour retrouver une fille sympa qui avait promis de me présenter à sa meilleure amie qui devrait certainement m'intéresser, car elle partageait les mêmes passions que moi et aimait bien les blacks, j'en étais un, alors, au diable ma "voisine psychorigide coincée..."

Il est 11h25.on est samedi 1.11 et j'ai faim, et mon frigo est vide.petite pause commission et repas.

22h09, 1.11... Je reviens à ma suite de Fine Feelings

Un taxi me déposa devant la boîte de nuit, j'entrai et je me trouvais un endroit d'où je pouvais être aperçu facilement, le comptoir du bar.je me commandais un cocktail.je ne prend pas d'alcool, il fut donc sans alcool...j'observai les visages des personnes, je ne trouvais toujours pas cette fille.

Par contre, stupéfaction, ma voisine, la schtroumf grincheuse qui était à son grand avantage était dans la boîte, elle vient justement chercher deux cocktails au bar, juste à côté de moi...je n'ai jamais ressenti un besoin de disparaître comme celui qui me tenaillait les deux petites minutes que dura son attente devant le comptoir, qui me parurent une éternité.j'avais un chapeau, interdit de le mettre à l'entrée pourtant, je me permits de l'enfoncer un peu plus sur ma tête pour cacher mon visage...je respirai après son départ...sa présence mettait en mal ma présence, je me résolu de repartir, je ne voulais pas revoir cette peste..Je vidais donc mon verre et m'apprêtait à repartir quand soudain me vient une idée : et si je m'arrangeais pour que cette fille "coincée" me trouve en compagnie de mes deux amies de circonstance ? Ce serait une bonne façon de prendre ma revanche sur elle.pourvu que ses dernières soient sur leurs 31, et que la deuxième fille soit belle, sinon, je n'aurais plus qu'à écourter mon séjour, à défaut de rester planquer dans ma chambre.

par RIGO BERT
© Alberto MALENGILA - Tous droits réservés.


Quelques mots de l'artiste...

Alberto MALENGILA est dans la vie infirmier HES, mais il écrit aussi sous le speudo de RIGO BERT. Il Nous propose ici "Fine Feelings", ou l'histoire d'une attirance réciproque, une attirance des personnes qui partagent les mêmes passions